Quel impact des ombres portées ou effet stroboscopique ?
Les ombres portées, correspondent à l’effet de la lumière du soleil hachée par les pales en mouvement. Il se produit très rarement au niveau des habitations, quelques heures par an. La réglementation française, qui impose une distance de 500 mètres entre les habitations et les éoliennes, limite cette situation. Il n’y a aucun enjeu sanitaire pour cet effet.
En résumé : Les ombres portées, correspondent à l’effet de la lumière du soleil hachée par les pales en mouvement. Il se produit très rarement au niveau des habitations, quelques heures par an. La réglementation française, qui impose une distance de 500 mètres entre les habitations et les éoliennes, limite cette situation. Il n’y a aucun enjeu sanitaire pour cet effet.
Définition et réglementation
L’effet d’ombres portées ou effet stroboscopique des éoliennes se produit quand la lumière du soleil est hachée par la rotation des pales. A titre de comparaison, c’est l’effet ressenti par un conducteur automobile qui roule sur une route bordée d’arbre avec un soleil bas. Le terme stroboscopique n’est pas adapté car la vitesse du mouvement des ombres portées est trop faible pour produire un effet stroboscopique.
Pour que cet effet se produise, il faut que le soleil soit assez bas sur l’horizon donc au levé ou au coucher et plus particulièrement en hiver. L’effet stroboscopique est limité par de nombreux facteurs : la distance entre l’éolienne et l’observateur, la finesse de la pale de l’éolienne et la vitesse de rotation faible en tour par minute.
La réglementation française impose une étude sur cet effet quand des bureaux sont situés à moins de 250 mètres d’une éolienne. La distance d’éloignement de 500 mètres aux habitations minimise déjà considérablement cet effet très faible pour les riverains.
Etude des ombres portées
A l’appréciation du porteur de projet, certains dossiers comportent une étude dédiée à l’effet stroboscopique, même en l’absence de bureaux proches. C’est un donc une étude optionnelle et non réglementaire. Dans ce cas, le nombre d’heures annuelles auxquelles les habitations proches peuvent constater cet effet sont comptabilisées. Généralement le seuil de 30 heures par an est donné comme référence indicative, cela correspond à 0,3 % de l’année.
Le calcul prend en compte l’impact cumulé de l’ensemble du parc éolien. Pour simuler une statistique probable, plusieurs paramètres sont pris en compte :
- La probabilité de fonctionnement du parc éolien.
- Le niveau d’ensoleillement moyen du site.
- L’orientation du rotor en fonction du vent.
- Le point de l’observateur, souvent une fenêtre théorique toujours orientée vers l’éolienne équivalent à une personne en extérieur.
- Éventuellement les obstacles, végétation et/ou relief, sauf à ne pas les prendre en compte, ce qui majore le résultat.
Les résultats sont conservateurs de sorte que l’effet stroboscopique se produit très rarement à proximité des habitations proches.
La course du soleil est le facteur déterminant, les zones davantage concernées se situent donc à l’est et à l’ouest de l’éolienne. Voici un exemple des zone concernées par l’effet stroboscopique d’une éolienne de 200 mètres de hauteur totale pour 150 mètres de diamètre. Le dégradé de couleurs indique le nombre d’heure annuel de cet effet.
Absence d’effet sanitaire
L’effet stroboscopique se produit donc très rarement, quelques heures par an, sur les habitations proches et il est étudié lors du développement du projet. Il n’y a aucun enjeu sanitaire pour cet effet très rare qui ne peut aucunement être assimilé à un risque épileptique.
« Le rôle négatif des facteurs visuels ne tient pas à une stimulation stroboscopique. L’effet stroboscopique de la lumière « hâchée » par la rotation des pales nécessite des conditions météorologiques et horaires exceptionnellement réunies et aucun cas d’épilepsie n’est avéré à ce jour. De même le rythme de clignotement des feux de signalisation est-il nettement situé au-dessous du seuil épileptogène. » Source : Académie de médecine – Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres – 05/2017 (p.12)